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– PLAFONNEMENT GLOBAL DES AVANTAGES FISCAUX
Pour appliquer le plafonnement, deux montants d’impôt sont
calculés, puis comparés :
– premièrement, l’impôt déterminé compte tenu de l’ensemble
des éléments déclarés, notamment de toutes les charges ouvrant
droit à réduction et à crédit d’impôt ;
– deuxièmement, l’impôt déterminé en écartant les charges
ouvrant droit aux réductions et crédits d’impôt concernés par le
plafonnement.
Lorsque la différence entre ces deux montants d’impôt (avantages
fiscaux à plafonner) excède le montant du plafond, l’excédent est
ajouté à la première imposition calculée compte tenu de
l’ensemble des éléments déclarés.
Si la différence n’excède pas le plafond, la première imposition
calculée n’est pas modifiée.
Lorsqu'un contribuable bénéficie, au titre de dépenses ou d'inves-
tissements réalisés à compter de 2013, à la fois d'avantages
fiscaux relevant du plafond de 10000€ et d'autres avantages rele-
vant du plafond de 18 000 €, ces deux plafonds sont appliqués
successivement :
– le total des avantages fiscaux relevant du plafond de 10000€ (A1)
est comparé à ce montant. L'excédent éventuel (A1 > 10000€) est
ajouté à l'impôt dû par le contribuable ;
– le total des avantages fiscaux relevant de ce premier plafond
(A1), retenu dans la limite de 10 000 €, est ajouté au total
des avantages fiscaux pour investissements outre-mer, souscrip-
tion au capital de Sofica et investissements
Pinel
réalisés outre-
mer relevant du plafond de 18 000 €. La somme ainsi calculée
(A2) est comparée à ce montant de 18 000 €. L'excédent éven-
tuel (A2 > 18 000 €) est ajouté à l'impôt dû par le contribuable.
Lorsque le contribuable bénéficie simultanément d’avantages
fiscaux initiés en 2009, 2010, 2011, 2012 et à compter de 2013
produisant leurs effets pour l’imposition des revenus de 2017, le
plafonnement applicable est déterminé selon la méthode suivante:
– en premier lieu, on compare les avantages fiscaux relevant des
plafonds de 2013-2017 avec le plafond de 10 000 € puis avec le
plafond de 18000€ lorsque le contribuable dispose de réductions
d'impôt en faveur d'investissements outre-mer, de souscriptions au
capital de SOFICA ou d'investissements
Pinel
réalisés outre-mer;
– puis on compare les avantages fiscaux relevant du plafond de
2012 avec le plafond de 18000€ majoré de 4% du revenu ;
– puis on compare les avantages fiscaux relevant du plafond de
2011 avec le plafond de 18000€ majoré de 6% du revenu ;
– puis on compare les avantages fiscaux relevant du plafond
de 2010 avec le plafond de 20000€ majoré de 8% du revenu ;
– enfin on compare les avantages fiscaux relevant du plafond
de 2009 avec le plafond de 25000€ majoré de 10% du revenu.
Dans chacune de ces étapes, l’excédent éventuel est ajouté à la
cotisation du contribuable.
Lorsque le plafond retenu au titre d’une année n’est pas atteint,
les avantages fiscaux qui lui sont associés sont ajoutés aux avan-
tages fiscaux initiés l’année précédente avant d’être comparés au
plafond correspondant.
Lorsque le plafond retenu au titre d'une année est atteint, les
avantages fiscaux qui lui sont associés sont ajoutés, pour leur
montant après plafonnement, aux avantages fiscaux acquis l'an-
née précédente.
À NOTER
Les avantages fiscaux liés à la situation personnelle du
contribuable ou à la poursuite d’un objectif d’intérêt général sans
contrepartie (dons, mécénat…) sont exclus du plafonnement.
Les crédits d’impôt bénéficiant aux entrepreneurs individuels (BIC,
BNC, BA) sont également exclus du plafonnement dès lors qu’ils
sont applicables tant en matière d’impôt sur le revenu que
d’impôt sur les sociétés.
Les reports et étalements de réductions d'impôt restent soumis au
plafond applicable lorsque la réduction d'impôt a été acquise.
PRÉCISIONS
Certains investissements réalisés au cours d'une année donnée
mais initiés au cours d'une année antérieure sont soumis au
plafonnement applicable au titre de cette année antérieure. Il
s'agit des investissements suivants :
– investissements locatifs
Scellier
pour lesquels une promesse
d’achat ou une promesse synallagmatique a été souscrite ou, en
cas de construction d'un logement par le contribuable, investisse-
ments pour lesquels la demande de permis de construire a été
déposée avant le 1
er
janvier de l'année de réalisation de l'investis-
sement ;
– investissements dans le secteur de la location meublée non
professionnelle pour lesquels une promesse d’achat ou une
promesse synallagmatique a été souscrite avant le 1
er
janvier de
l'année de réalisation de l'investissement ;
– investissements outre-mer : investissements ayant fait l’objet
d’une demande d’agrément avant le 1
er
janvier de l'année de
réalisation de l'investissement ; acquisition d'immeubles ayant fait
l'objet d'une déclaration d'ouverture de chantier avant cette date ;
acquisitions de biens meubles corporels ou travaux de réhabilita-
tion d’immeubles commandés ou engagés et ayant donné lieu au
versement d’un acompte d’au moins 50% avant cette même date.
Le plafond 2013 ne s'applique pas aux investissements
Scellier
réalisés en 2013 dès lors qu'ils ouvrent droit à la réduction d'impôt
à condition d'avoir été engagés en 2012 (promesse d'achat signée
en 2012 ou, pour un logement acquis en l'état futur d'achève-
ment, contrat de réservation enregistré en 2012). C'est le plafond
2012 qui s'applique.
La réduction d'impôt
Malraux
est exclue du calcul du plafonne-
ment global lorsqu'elle est accordée au titre d'opérations enga-
gées à compter de 2013.
Lorsqu'elle est accordée au titre de souscriptions au capital de PME
effectuées à compter du 1.1.2013, la fraction de la réduction d'impôt
qui excède le montant du plafonnement global peut être reportée
sur les cinq années suivantes
(CGI, art. 199 terdecies-0 A)
.