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– DIVERS
EXEMPLE
Vous êtes marié sans enfant.
Vous avez bénéficié en 2017 d’un revenu net global imposable
ordinaire de 45000€ et d’une prime nette de mobilité de 16000€.
– revenu net global ordinaire imposable : 45000€
droits simples correspondants: 3554€
– revenu net global ordinaire imposable + prime après quotient (1/4 de
16000€) : 45000€ + 4000€ = 49000€
droits simples: 4114€
– droits simples correspondant au revenu bénéficiant du quotient :
(4114€ – 3554€) × 4 = 2240€
– impôt dû : 3554€ + 2240€ = 5794€
5
.
Sans le quotient, l’impôt se serait élevé à 6887€.
Revenus différés
Pour le calcul de l’impôt correspondant à des revenus différés,
le montant net des revenus différés est divisé par le nombre
d’années d’échéance normale de ces revenus augmenté de un.
EXEMPLE
En 2017, vous avez perçu votre salaire de l’année (40000€) ainsi que
des rappels de salaires au titre d’années antérieures. Votre salaire de
l’année 2017 est soumis au barème dans les conditions de droit
commun. Vous demandez à bénéficier du système du quotient pour
l’imposition de vos rappels de salaires (revenus différés).
Cas n° 1
Vous avez perçu un rappel de 3000€ afférent à l’année 2009. Le
montant net de ce rappel (2700€ après déduction forfaitaire de 10%)
est imposé avec un quotient de 2 (une année d’échéance augmentée
de un).
Cas n° 2
Vous avez perçu des rappels de salaires au titre des années 2008, 2004,
2000, 1998 et 1990 pour un montant total de 20000€. Le montant net
de ces rappels (18000€) est imposé avec un quotient de 6 (cinq
années civiles d’échéances normales augmentées de un).
PRÉCISION
La règle du quotient permet d'atténuer les effets de la progressi-
vité de l'impôt sur le revenu et de réduire le montant du revenu
fiscal de référence, le revenu exceptionnel y étant pris en compte
pour son montant divisé par le coefficient.
Lorsque le revenu global total (y compris le revenu exceptionnel
sans division) et le revenu global ordinaire sont taxés au même
taux marginal, cette règle ne procure aucune économie d'impôt.
Cette situation est normale. En tout état de cause, la règle du
quotient n’est jamais défavorable.
5. Cet impôt peut être ensuite diminué par des réductions ou crédits d'impôt.
CAS PARTICULIERS
Indemnité de départ volontaire en retraite
ou de mise
à la retraite
Vous avez le choix entre le système du quotient et celui de l’éta-
lement vers l’avenir
(art. 163 A du CGI).
En cas d’étalement, l’indem-
nité est répartie par parts égales sur l’année d’encaissement et les
trois années suivantes (pour une indemnité perçue en 2017, vous
devrez ajouter à vos revenus de 2018, 2019 et 2020 les fractions
non imposées au titre de 2017).
L’option pour l'étalement est irrévocable et incompatible avec
l’application du système du quotient.
Prestations, et notamment “pécule”, servies par le régime
de prévoyance aux joueurs professionnels de football en fin
de carrière
(voir p. 103)
L’imposition est effectuée en appliquant d’office un système de
quotient spécifique
(art. 163-0 A bis).
Le montant du pécule (après déduction de 10% applicable aux
pensions) est divisé par le nombre d’années pendant lesquelles
des cotisations ont été déduites. Le résultat est ajouté au revenu
net global de l’année de paiement. L’impôt correspondant est
égal au produit de la cotisation supplémentaire ainsi obtenue par
le nombre d’années utilisé pour déterminer le quotient.
Dénouement du PERP en capital
(voir p. 102)
Si vous demandez, à l'échéance, le versement de la valeur de
votre PERP sous forme de capital afin de l'affecter à l'acquisition
de votre résidence principale en première accession à la propriété
ou si vous demandez le versement de 20% de la valeur de rachat
d'un PERP ou d'un contrat PREFON, vous avez le choix entre le
système du quotient prévu pour les revenus exceptionnels
(CGI, art.
163-0 A I)
et l'imposition au prélèvement de 7,5%
(CGI, art. 163 bis II).
Indemnité compensatrice de délai-congé (préavis en cas
de licenciement)
Si vous avez perçu une indemnité de cette nature se rapportant à
la fois à l’année de votre licenciement et à l’année suivante, vous
pouvez la déclarer, dans la catégorie des traitements et salaires,
en deux fractions correspondant respectivement à chacune des
années considérées
(CGI, art. 163 quinquies).
EXEMPLE
Licencié le 1.11.2017, vous avez perçu une indemnité compensatrice de
délai-congé de six mois d’un montant de 6000€. Elle se rapporte à
l’année 2017 (2 mois) et à l’année 2018 (4 mois).
Vous pouvez déclarer cette indemnité en rattachant :
– à vos revenus de l’année 2017, sa fraction correspondant à la période
de 2 mois (soit 2000€) ;
– à vos revenus de l’année 2018, sa fraction correspondant à la période
de 4 mois (soit 4000€).
Cette modalité d’imposition est facultative. Pour en bénéficier,
vous devez en faire la demande dans une note jointe à votre
déclaration.